Vaudou...

Paris... Ce mois de Juillet... et jusqu'au 25 septembre...

Le parti-pris de la Fondation Cartier a été, résolument, celui de l'esthétisme... Ils l'annoncent en toutes lettres dans la présentation de l'exposition consacrée au Vaudou béninois...

Le Bénin est le pays de naissance de cette religion où elle est, à nos jours, toujours vivace.

Loin des messages de peurs qui s'y rattachent, le Vaudou s'y présente comme un véritable art de vivre, en lien avec les hommes, avec la nature, avec la vie, avec la mort qui fait si peur aux hommes, avec le rationnel et l'irrationnel... enfin tout ce que à quoi nous sommes impuissants à donner raison, un sens...

A partir des travaux, recherches, voyages, documents, objets rapportés du Bénin, à l'occasion de l'anniversaire des 10 ans de la mort de Jacques Kerchache, avec la complicité de son épouse, la Fondation Cartier nous fait découvrir (entre-apercevoir serait plus approprié!) la richesse, la beauté, la force de cette religion...

Des objets cultuels, des réprésentations symboliques dans plusieurs salles.... des documents écrits du parcours de J. Kerchache... un film présentant certaines cérémonies du Vaudou béninois... le panorama est complet... ou presque...

Le Vaudou des Antilles, du sud des Etats-Unis n'est qu'un pâle reflet de cette cosmogonie complexe que l'on retrouve plus complètement au Brésil... Le lent travail de déculturation, lors des 3 siècles de la traite négrière, a eu pour conséquence de ne permettre de transmettre qu'une tradition orale bien plus pauvre de ce qui a existé et existe toujours au Bénin. La civilisation occidentale dominante, les églises chrétiennes ont réussi à donner de u Vaudou l'image caricaturale du mal absolu... L'exposition de la fondation Cartier, qui présente des objets "récents" (fin XIX°, début XX° siècle) n'aborde pas cette question...

Mais n'est-ce pas mieux ainsi?

Les 4 photos illustrant cet articles sont issus du site de la Fondation Cartier sur l'exposition. Aucune image, et c'est bien normale ne peut être faite dans les salles d'exposition.

Je prie la Fondation de bien vouloir m'excuser de les utiliser, sans leur accord préalable....

#Instantanés