Vous avez dit conflits??
Janvier-Juin. 2006 est-elle une année ordinaire, ici en Guadeloupe?? Je n'aurais sans doute pas de réponse à cette question avant longtemps... Peu m'importe...
Janvier-Juin. La Guadeloupe me semble en perpétuel conflit social!
Jugez un peu:
-> Mars: La décharge de Baillif est fermée, par décision administrative: Le ras le bol, bien compréhensible d'une décharge à ciel ouvert, à deux pas d'un des poles urbain et commercial les plus importants du sud de la Basse-Terre... Plusieurs semaines de blocage, pendant une partie desquelles aucune solution n'était trouvée pour le ramassage des ordures ménagères... La situation semblait devoir pourrir... Mais pas seulement la situation!! A ce jour aucune solution définitive ne semble se dessiner!
-> Avril: Les pompiers déclanchent une grève administrative... Le matériel de base, dont ils ont besoin pour les secours aux blessés et autres interventions, commandé depuis des mois n'est toujours pas arrivé. Sans parler de ce qu'ils disent de leurs conditions de travail, de casernement...Fin Juin, la situation est inchangée... Les pompiers font leur travail, avec des pannonceaux; "En grève" sur leurs véhicules...
-> Mai: Un conflit dur oppose les personnels du conseil régionnal aux responsables régionnaux. Le mouvement durera près d'un mois, avant qu'un protocole d'accord ne soit signé...
-> Juin: Depuis une semaine, un mouvement revendicatif se développe au centre commercial le plus important de Basse-Terre... Le magasin est tout simplement fermé depuis la fin de la semaine dernière...
Les raisons, les motifs, les prétextes; les provocations réciproques, les intérêts partisans ou politiques; la bonne ou la mauvaise foi, je ne saurais en juger... Les conflits durent, se succèdent dans une apparente indifférence générale. Quel est, là, le poids de l'histoire, dans cette succession de revendications et positionnement où toute concession me semble impossible?
Les conflits sociaux, une tradition de la vie Guadeloupéenne? Je ne sais pas...
La vie continue sur Karukéra le temps passe et l'eau coule, et rien ne semble devoir changer, jamais!