Les marches "dites" des esclaves.
La "photo du jour" publiée aujourd'hui ( 12/06/06) mérite un peu plus qu'un commentaire.
La Guadeloupe, comme chaque lieu, vit, au présent, avec et au travers de son histoire.
L'histoire de la Guadeloupe, et de l'ensemble des Antilles comme du sud des Etats-Unis, est
marquée par la pratique de l'esclavage. Le système économique avait besoin de bras pour fonctionner, les populations noires de l'Afrique de l'Ouest furent massivement déportées pour alimenter ce système.
Les règles de fontionnement et d'utilisation de cette main d'oeuvre asservie furent édictées dans un texte de 1685: Le "code noir", sous le titre:
La Guadeloupe, comme chaque lieu, vit, au présent, avec et au travers de son histoire.
L'histoire de la Guadeloupe, et de l'ensemble des Antilles comme du sud des Etats-Unis, est

Les règles de fontionnement et d'utilisation de cette main d'oeuvre asservie furent édictées dans un texte de 1685: Le "code noir", sous le titre:
"Edit du Roi, touchant la Discipline des esclaves nègres des Isles de l'Amérique française.
Donné a Versailles au mois de mars 1685".
Donné a Versailles au mois de mars 1685".
Il fut remanié en 1724, pour, en partie, tenir compte de l'annexion de la Louisiane...
Ces textes montrent à quel point la dignité humaine n'existait pas quand on était esclave! Mais, l'affranchissement rendait à celui qui en bénéficiait toute liberté et dignité. La pratique de l'esclavage était avant tout une pratique économique, commerciale, niant à l'individu toute possibilité d'exister en tant qu'homme :
"Déclarons les esclaves être meubles...". (Code noir, 1685: Article 44) Ces quelques mots résument toute la philosophie de ces textes.
L'esclavage fut aboli, une première fois en 1794 par décret de la Convention nationnale, rétabli par Bonaparte en 1802 , enfin définitivement aboli en 1848 par le Gouvernement Provisoire.
Les Guadeloupéens se souviennnent, comment auraient-ils pu oublier cette partie de leur histoire. L'île en porte des traces que ce soit dans les vestiges de monuments, d'habitations; les plaques et statues commémoratives; les relations sociales...
L'escalier de Petit Canal, ainsi que le "monument de la Liberté, qui lui fait face, en sont des témoins.
L'horreur de l'esclavage fait comme un socle surlequel se fonde l'identité antillaise. Et pourtant, cette identité me semble puiser ses racines bien plus avant, dans l'histoire, presque oubliée, des peuples qui ont fait, au fil du temps cette histoire.
Ces textes montrent à quel point la dignité humaine n'existait pas quand on était esclave! Mais, l'affranchissement rendait à celui qui en bénéficiait toute liberté et dignité. La pratique de l'esclavage était avant tout une pratique économique, commerciale, niant à l'individu toute possibilité d'exister en tant qu'homme :
"Déclarons les esclaves être meubles...". (Code noir, 1685: Article 44) Ces quelques mots résument toute la philosophie de ces textes.

Les Guadeloupéens se souviennnent, comment auraient-ils pu oublier cette partie de leur histoire. L'île en porte des traces que ce soit dans les vestiges de monuments, d'habitations; les plaques et statues commémoratives; les relations sociales...
L'escalier de Petit Canal, ainsi que le "monument de la Liberté, qui lui fait face, en sont des témoins.
L'horreur de l'esclavage fait comme un socle surlequel se fonde l'identité antillaise. Et pourtant, cette identité me semble puiser ses racines bien plus avant, dans l'histoire, presque oubliée, des peuples qui ont fait, au fil du temps cette histoire.
Comme un mythe fondateur...?
